Projets d'embauche : les métiers les plus recherchés se concentrent sur des emplois peu ou pas qualifiés, selon une enquête de l'Unedic

Les entreprises souhaiteraient embaucher 1,2 million de salariés en 2005, majoritairement dans les services et pour des emplois peu qualifiés, mais elles s'attendent à des difficultés de recrutement malgré le chômage persistant, selon une enquête de l'Unedic publiée lundi. Pour la quatrième année consécutive, l'Unedic et le Credoc ont interrogé fin 2004 les 1,4 million d'entreprises affiliées à l'assurance-chômage sur leurs besoins en main-d'œuvre pour 2005. Les 417 500 chefs d'entreprises ayant répondu font état de 1 185 600 projets d'embauche, "ce qui ne signifie pas que l'ensemble de ces projets se réaliseront", a souligné le directeur général de l'Unedic, Jean-Pierre Revoil, lors d'une conférence de presse. Les intentions d'embauche (qui ne différencient pas CDI, CDD ou contrats d'intérim) sont en légère baisse (-1,5%) par rapport à l'année dernière. Ce recul est moins fort qu'en 2003 et 2004 (- 9% chaque année), mais le nombre d'établissements potentiellement recruteurs diminue significativement (22,8% contre 25,9% en 2004). C'est, sans surprise, le secteur des services qui prévoit le plus d'embaucher cette année, avec 728 000 projets (61% des intentions). Cependant, les métiers les plus recherchés se concentrent sur des emplois peu ou pas qualifiés : les profils les plus demandés sont les "employés et agents de maîtrise de l'hôtellerie" (serveurs, maîtres d'hôtel...), suivis des agents d'entretien, des animateurs socio-culturels, de sport ou de loisirs, des caissiers et employés de libre-service, puis des cuisiniers. En outre, la demande de personnel saisonnier augmente de 6% par rapport à 2004, pour atteindre 30% des projets, et s'étend à de nouveaux secteurs. Ce type de recrutement, traditionnellement très important dans l'industrie agroalimentaire ou l'hôtellerie-restauration, augmente dans la plupart des activités de services : services aux entreprises, transports et communications, santé et action sociale... Autre enseignement : 45% des entrepreneurs s'attendent à rencontrer des difficultés de recrutement, malgré la persistance d'un taux de chômage élevé. La pénurie est particulièrement importante chez les maçons qualifiés, les infirmiers, les sages-femmes et les ouvriers qualifiés des travaux publics (terrassement, béton...). Voir les résultats de l’enquête par région (lien ci-contre).pt></scri

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